Se faire enlever un sein : quand on apprend que l’on a un cancer, cette perspective n’est bien entendu pas agréable. Pourtant, l’opération constitue avec le traitement associé la meilleure chance de guérir et d’éviter la récidive. Même quand on en est persuadée, il est normal également de s’interroger sur les risques de l’opération en elle-même car elle est faite sous anesthésie générale et que chaque femme a une manière différente de réagir en cas d’intervention.
Mastectomie : les risques lors de l’ablation d’un sein
Même si elles sont bien maitrisées par les médecins et les anesthésistes, le fait de proposer un acte sous anesthésie générale n’est jamais anodin. Tout est fait pour mesurer les constantes de la patiente pendant l’opération qui dure en moyenne une heure. Cela peut être sensiblement variable, en fonction du type de cancer mais aussi de la localisation des cellules cancéreuses. Après l’opération, les drains qui sont installés au niveau de la poitrine visent à l’élimination de la lymphe et du sang. Si les bleus et les hématomes sont inévitables sur la zone du thorax et peuvent s’étendre jusqu’à l’épaule et le bras ; il faut surtout viser à éviter une mauvaise cicatrisation et un risque d’abcès. Pour ce faire, les soins post-opératoires sont prodigués tous les jours, pour voir comment la cicatrisation se déroule.
Ils sont facilités par le fait de porter un soutien-gorge post-opératoire. S’ouvrant sur le devant, n’ayant ni armature ou encore couture, pour ne pas irriter la peau, il maintient bien les seins en place. Cela est surtout important quand la reconstruction du sein enlevé a été préconisée et acceptée par la patiente. C’est généralement le cas, mais cela n’est pas toujours possible en fonction de son profil et de certains de ses antécédents. Quand la reconstruction est effective, le bon niveau de maintien qu’apporte le soutien-gorge post-mammectomie vise également à favoriser la symétrie des seins et leur bon positionnement pour que le sein reconstruit ressemble le plus possible à un sein naturel.
Comment vivre après une mastectomie : les choses à retenir
Sein reconstruit ou prothèse ? Parfois, il faut faire un choix difficile qui a une incidence sur la vie de tous les jours. Des études prouvent en premier lieu qu’il vaut mieux accepter la reconstruction immédiate quand elle est possible sous peine de ne plus avoir envie de soumettre son corps à une nouvelle opération chirurgicale (10% des femmes seulement prennent cette décision à postériori). Quand elle n’est pas possible, deux choix sont possibles : la prothèse, auquel cas, il faudra penser à acheter une lingerie qui contiendra une poche (à la place du bonnet classique) pour pouvoir la mettre dedans. La femme peut alors bouger comme elle le souhaite sans risquer que ce dispositif médical bouge ou même sorte d’un bonnet de soutien-gorge classique.
Chaque femme peut espérer trouver un soutien-gorge post-mastectomie pratique mais aussi beau, et d’autres éléments vestimentaires comme des maillots de bain (nager fait du bien, après une telle opération, notamment pour se réapproprier son corps et prendre soin de soi). Pas de reconstruction et pas de prothèse ? Cela est aussi possible, bien sûr, car les femmes sont libres de choisir ce qu’elles souhaitent pour leur corps. Le tatouage sur la zone où le sein est manquant est devenu une pratique courante, pour la mettre en valeur. Il faut alors prendre un bon professionnel ou même se rapprocher de certains établissements de soins qui le proposent. Mais bien entendu, cela ne correspond pas à toutes les personnalités. Quoi qu’il en soit, avec un seul bonnet ou non, la lingerie post-opératoire tout de suite après l’intervention ou après est un élément essentiel pour lutter contre les risques d’une telle opération.